
Une information donnée par La Dépêche, que je relaye bien volontiers même si je ne suis pas du tout sûre que le consommateur qui n’a pas d’autre choix que le supermarché local en tire un quelconque bénéfice… souvenir d’une prise de bec quand ils ont supprimé le référencement de leur seule boîte d’un mélange de flocons de céréales sans sucre dont j’avais épuisé leur stock, je leur ai dit que je voulais décider moi-même si je prenais ou non du sucre au petit déjeuner et j’ai eu l’impression d’être d’une autre planète !
Même si la direction du magasin peut être sensibilisée à la malbouffe, le commun des mortels semble avoir des neurones déjà bien atteints au point de ne pas pouvoir réagir et revenir à une alimentation non industrielle…
Mais je vais occuper une petite partie de ma journée hivernale à cet exercice, merci à Laetitia de nous informer enfin sur cette consultation citoyenne qui a débuté le 12 octobre et se terminera le 15 novembre !
Légumes cultivés dans le Lot, vin du château de Haute-Serre, safran des Safraniers du Quercy, lait, fromages et yaourts Cant’Avey’Lot… La table dressée par les producteurs et éleveurs lotois et les vignerons était bien garnie, jeudi, lors de la présentation de la consultation citoyenne lancée par la région Occitanie sur l’alimentation.
Vincent Labarthe, Marie Piqué, vice-présidents, et Geneviève Lasfargues, conseillère régionale, accueillaient à leurs côtés les ambassadeurs de cette terre de culture pour évoquer la grande mobilisation qui, du 15 octobre au 15 novembre, permet à tout citoyen de voter et d’exprimer ses priorités pour une alimentation durable.
«Nous avons fait de ce thème la grande cause régionale 2018, mentionnait Vincent Labarthe. L’alimentation est le sujet de tous, elle est liée à l’agriculture. Notre région compte 164 000 emplois dépendants de l’agriculture, 82 000 exploitations, mais également 1 990 entreprises de l’agroalimentaire. L’Occitanie est la première région bio de France et la première sous signe de qualité avec 262 productions identifiées», mentionnait-il.
Cette consultation vise à accompagner l’assemblée régionale dans ses actions, comme les élus l’ont précisé : «La finalité est de définir une politique la plus proche des attentes de nos populations, par de nouvelles mesures à prendre, par des dispositifs à revoir ou à ajuster.» En parallèle, c’est bien sûr toute la filière économique agricole qui est concernée. Marie Piqué faisait remarquer en effet : «L’enjeu fondamental est de casser cette image que manger local est plus cher que ce qui vient d’ailleurs. Il faut permettre aux gens de s’emparer de cette qualité alimentaire d’Occitanie, car c’est un enjeu de santé publique mais c’est aussi permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail.»
Autour de la table, les principaux intéressés justement étaient là. Tandis que Bertrand Vigouroux insistait sur l’importance de la qualité de nos produits, Jean-Philippe Vayre rappelait les difficultés qu’avait connues Cant’Avey’Lot pour commercialiser sa marque et garantir le transport, évoquant une réflexion à conduire sur des mutualisations de logistique et autres.
L’entretien des paysages était un autre point mis en avant par Henri Bonnaud de L’Oustal, magasin de 85 producteurs. Il évoquait aussi l‘idée d’une marque régionale pour différencier les produits du territoire des autres, ou encore la tromperie faite aux consommateurs sur la qualité des produits commercialisés par de grandes enseignes mais importés de l’étranger, où le cahier des charges agricoles est bien moins contraignant.
Bio46 qui compte 400 producteurs et les Jeunes Agriculteurs du Lot sont intervenus aussi pour parler du soutien aux filières et de la déprise agricole.
Tous suivront les mesures intégrées dans ce «Pacte régional pour une alimentation durable en Occitanie», adopté lors de l’assemblée plénière régionale, en décembre prochain.
Pour voter
Des bulletins de vote sont à disposition à la Maison de la région, à Cahors, dans de très nombreuses mairies et collectivités du Lot et sur internet :
laregion.fr/alimentation
La région Occitanie et ses élus seront également mobilisés samedi 3 novembre sur le marché de Cahors et le 10 novembre sur celui de Figeac.
Dans ce questionnaire, quatre thèmes ont été retenus : l’environnement et la santé, la consommation de produits d’Occitanie, l’éducation à l’alimentation et enfin l’innovation et le juste prix.
Laetitia Bertoni