Vendredi, lendemain de chute de neige, l’épicerie locale était fermée pour ses congés d’hiver, mon service de livraison de produits locaux a jeté l’éponge fin décembre, et celle de bois programmée depuis 15 jours a été reportée (si on pouvait circuler en bas dans la vallée, les hauteurs étaient sous 10cm d’une neige lourde et glissante), j’ai profité d’avoir sorti mes grosses chaussures pour faire une visite au pas supermarket local pour un ravitaillement en fruits frais et poisson. Je voulais aussi des avocats mais mon élan a été stoppé par une manipulatrice des fruits qui ne sait pas faire mûrir un avocat en l’enfermant dans un sac en papier (avec ou sans une pomme, tout dépend si on est pressé de le mettre dans sa salade ou pas), je suis donc repartie avec un radis noir, histoire de nettoyer mon organisme après quelques excès (j’ai totalement ignoré les soldes des chocolats de Noël invendus), mais voilà, la température extérieure et les restes de neige ne m’incitaient pas à préparer une salade crue amère, radis, roquette, fromage frais agrémentée de quartiers de citron confits au sel et d’ail lactofermenté. J’ai donc inventé le velouté facile à consommer, à réchauffer sur le coin du poêle ! 😉
Les ingrédients : un radis noir, un oignon, deux gousses d’ail, une pomme de terre, un cube de bouillon de poule, 750g d’eau, du sel, du poivre, une grosse cuillère à soupe de crème épaisse, 3 gousses d’ail lactofermentées.
Le mode opératoire : éplucher les légumes, les hacher grossièrement et les faire cuire 1/2h dans une casserole avec l’eau et le cube de bouillon. Arrêter le feu, ajouter du poivre du moulin, la crème, l’ail fermenté et mixer le tout finement, goûter pour éventuellement rajouter du sel (si besoin) et verser dans des pots en verre disposant d’un couvercle, laisser refroidir et conserver au réfrigérateur.
Dégustation : sortir un bocal du réfrigérateur, le poser sur le coin du poêle, environ 2h avant le repas (tout dépend du feu), aller au jardin chercher deux brins de persil et les ciseler, préparer sa poudre de noisettes (ainsi que quelques croûtons de pain aillé à faire dorer à la poêle dans du beurre, ou quelques flocons de céréales pour donner du corps au velouté) et sa cuillère à mazagran… régal garanti ! 😉
je n’ai jamais pensé à faire cuire le radis noir. C’est pourtant un légume que j’aime particulièrement mais je le mange à la croque au sel comme beaucoup de mes légumes par ailleurs. Je vais me laisser tenter par ta recette.
Tu peux m’expliquer l’ail lactofermenté ? au niveau du goût cela change t’il ? Tu les utilises dans les mêmes préparations que l’ail frais ? Désolée pour ma curiosité mais je découvre aussi
Bonne journée Agathe
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Habituellement je le mange cru, sauf que ce jour-là, je n’avais plus du tout envie de crudités, alors j’ai tenté de le préparer cuit, le résultat est heureux ! 😉
L’ail lactofermenté est une façon ancestrale de conserver l’ail frais, un peu comme le chou pour la choucroute, sauf que pour l’ail dont les gousses restent entières tu les recouvres d’une saumure à 30% alors que tu malaxes les lanières de chou avec seulement 10% de leur poids en sel. Il change de couleur et de goût, le but du jeu est d’avoir un roulement sur plus d’un an, car plus il a vieilli meilleur il est, en goût et pour ta santé (je pense à ma dégustation organisée pour la branche italienne de ma famille, ils ont adoré !) mais sans devenir de l’ail noir (dont la technique de fermentation est difficile à reproduire chez soi).
Quand je mets de l’ail fermenté dans un plat chaud, c’est surtout pour son goût et aussi, le plus souvent pour ne pas mettre de sel, l’ail et sa saumure le remplacent aisément !
Pour le préparer, je procède de la même façon que la papesse de la lactofermentation Marie-Claire Frédéric (=> https://nicrunicuit.com/faire/fermenter/comment-faire-de-lail-confit-en-saumure-alias-ail-lacto-fermente/) qui m’a aussi fait préparer de l’ail fermenté dans du miel, un vrai régal en cas de grippe qui menace (=> https://nicrunicuit.com/faire/fermenter/legumes/ail-fermente-au-miel/).
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Merci Agathe pour les explications et le lien de l’ail lactofermenté que j’ai mis en favori pour bientôt.
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Avec plaisir ! Fais-en bon usage, ce mode de conservation (que connaissaient nos ancêtres) ouvre de nombreuses possibilités, je dois avoir autant de vraies conserves que de pots en lactofermentation qui ne demandent aucune dépense d’énergie si ce n’est la mienne pour les préparer ! ♥
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Jamais pensé à intégrer des radis noirs à nos soupes… à tester à l’occasion…
Tu as encore du persil dans ton jardin ? quelle chance : ici tous les végétaux sont cuits pas le froid.
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Oui, j’ai encore un peu de persil, mes blettes par contre font la tête, parce qu’après la neige, il frise un peu la nuit avant que le brouillard ne se lève ! 😉
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La seule chose c’est que si la neige perdure il faut prendre ses précautions lorsqu’on va cueillir quelques herbes dans le jardin. Attention de ne pas glisser !
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Nous sommes d’accord, mais presque tout a fondu depuis vendredi, mais… il y a encore quelques restes qui me feraient penser qu’ils attendent une prochaine couche ?
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Il a l’air bien intéressant ton velouté.
Moi non plus je n’achète pas des avocats tripotés par des gens, ils deviennent tout bleus après!
Je vois que tu as du chèvrefeuille arbustif?
Bon après-midi,
Mo
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Il l’est ! 😉
Ce chèvrefeuille n’est pas à moi, c’est celui qui est chez la voisine dont j’ai la responsabilité d’aller relever le courrier en son absence, mais ce n’est pas elle qui l’a planté et il donne des fruits très curieux (pas comestibles) absolument pas ressemblants à ceux que devrait me donner mon propre arbuste dit « baie de mai », pas encore réveillé ! 😉
Bon après-midi à toi ! ♥
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