L’Arkan était la danse d’initiation pour les jeunes hommes de la minorité ruthène houtsoule de l’ancienne Galicie, le rite de passage des garçons de douze ans qui entraient alors dans le monde masculin des guerriers et recevaient, après son exécution, le droit d’arborer la large ceinture traditionnelle et d’y glisser le bartka, la petite hache à long manche typique des montagnards.
Mais… plus je regarde cette danse (d’autres versions –celle de Halychyna– intègrent du chant masculin), interprétée en 1998 par l’ensemble de danse ukrainien Syzokryli, plus je lui trouve un air gracieux, presque féminin, puisque les pas sont généralement, pour la plupart d’entre eux, repris face au public et avec un tantinet plus de grâce, par les danseuses des ensembles folkloriques alors que les danseurs y sont plus dans la démonstration bondissante et virile… curieux n’est-il pas ?
Après deux éditions consécutives à Cahors, le salon déménage sur les rives de la Bave, chez les gourmands du nord du département, quelques explications sont dans La Dépêche du Midi, pour les autres détails comme l’adresse, les horaires des démonstrations et du défilé des robes en chocolat, consultez le bulletin local => vallee-dordogne.com.
Mes errances sur la toile me font croiser les Huun Huur Tu, originaires de la république de Touva. Ils n’interprètent, sur les scènes du vaste monde, que des airs chamaniques utilisant la technique du chant diphonique, dépaysement garanti 😉
Courant décembre il est prévu un repas-spectacle russe pour nous amuser… Pourquoi russe dans notre village, mystère ? Par contre ce n’est pas avec Valery Orlov, notre étoile chantante lotoise, qui s’était produit l’an passé, mais avec un couple issu du ballet des cosaques zaporogues de… Châlette-sur-Loing dans le Loiret (45)
… dont les solistes se sont parfois formés à la dure discipline de l’ensemble Virsky
La grâce des dames et la virtuosité des messieurs (chacun sa place et son rôle) ont le don de me donner le sourire mais je m’interroge sur l’aspect dérangeant d’un éventuel renouveau populaire cosaque où les fillettes se mettraient à danser comme les garçons…
C’était la grande dame du point d’esprit (vidéo), haut en couleurs (voir ceux du dos de la robe Balmain ci-dessous), Odette Arpin M.O.F. n’est plus dans son Hôtel de la Dentelle, une école dentellière renommée de Brioude (Haute-Loire).
J’y avais fait un stage une année en février (et garde un mauvais souvenir de l’hôtel du Centre, le seul ouvert pendant l’hiver, où toutes les fumées de tabac du bar très fréquenté se concentraient dans ma chambre), mais les secrets spécifiques des passages des fils de couleurs ne m’y avaient pas été dévoilés (j’ai dû les découvrir par moi-même en expérimentant) car j’étais hautement suspectée d’être un sous-marin téléguidé par l’école concurrente du Puy-en-Velay, alors que j’ai appris la dentelle à Paris où je résidais à l’époque 😉
En février 2018, elle présentait encore un ouvrage de référence, Mouchoirs et pochettes, 1870-1950 (voir l’article de La Montagne), mais c’est Le Puy-en-Velay qui nous informe de son décès le 7 novembre 2019.
Souhaitons simplement qu’elle ait bien préparé sa succession, afin que son travail continue à rayonner dans le petit monde de la dentelle contemporaine et celui plus sélectif encore de l’artisanat d’art…
Mon arrivée dans le nord du Lot a été marquée par la découverte à l’âge de 9-10ans du massacre d’Oradour-sur-Glane perpétré par la division SS Das Reich (qui a traversé avec quelques dégâts tout notre département) le 10 juin 1944 (ensuite il y a eu, au collège, la projection du documentaire Nuit et Brouillard d’Alain Resnais)…
Aussi marquant qu’il fût dans la région, il n’a pas été ni le seul, ni le premier, ni le plus arbitraire, l’horreur de cette guerre a plusieurs visages qui peuvent nous hanter…
Ce documentaire de 51 minutes et 45 secondes, signé Pascal Percq, Bruno et Rémi Vouters est disponible (pour les plus courageux d’entre vous, ou les plus concernés par l’ampleur des retombées, même 75 ans après, des exactions commises lors de ce conflit mondial), un certain temps par ici => Les flambeaux d’Ascq.
Devoir de mémoire fait, je retourne à ma lecture édifiante du moment… un pavé, certes très controversé, mais qui permet d’avoir une idée de la façon dont fonctionnaient ces criminels : Les Bienveillantes de Jonathan Littell.
Ne croyez pas que je déprime en ce début novembre au temps de rigueur, j’adore depuis toujours l’automne, même dans la tempête, le feu de bois pour me réchauffer ou me sécher, les fleurs des dahlias et autres chrysanthèmes sont des splendeurs qui me font oublier que la saison du safran est déjà terminée, et les cyclamens commencent à fleurir sur le rebord de ma fenêtre de cuisine 😉
Le 5 mars 1940, un document officiel signé Lavrenti Beria, demandait à Joseph Staline l’autorisation d’exécuter (une balle dans la nuque puis fosse commune) dans la forêt de Katyn, quelques 4 404 officiers polonais, prisonniers de guerre retenus au camp de Kozielsk, une goutte d’eau sachant qu’environ 250 000 soldats polonais, dont 10 000 officiers, furent faits prisonniers par les Soviétiques…
Tylko guziki nieugięte przetrwały śmierć świadkowie zbrodni z głębin wychodzą na powierzchnię jedyny pomnik na ich grobie są aby świadczyć Bóg policzy i ulituje się nad nimi lecz jak zmartwychwstać mają ciałem kiedy są lepką cząstka ziemi przeleciał ptak przepływa obłok upada liść kiełkuje ślaz i cisza jest na wysokościach i dymi mgłą smoleński las tylko guziki nieugięte potężny głos zamilkłych chórów tylko guziki nieugięte guziki z płaszczy i mundurów
Guziki (les boutons des uniformes qui ont fait soupçonner la tragédie) poème de Zbigniew Herbert, mis en musique par Przemysław Gintrowski (âmes sensibles, attention aux images d’archives de la vidéo).
Plus supportable, la liste de 650 noms identifiés à Katyn, honorés par Jacek Marcin Kaczmarski…
Ciśnie się do światła niby warstwy skóry, tłok patrzących twarzy spod ruszonej darni Spoglądają jedna zza drugiej do góry ale nie ma ruin, to nie gród wymarły.
Raz odkryte krzyczą zatęchłymi usty lecą sobie przez ręce wypróchniałe w środku W rów co nigdy więcej nie będzie już pusty ale nie ma krzyży, to nie groby przodków
Sprzączki i guziki z orzełkiem ze rdzy po miskach czerepów robaków gonitwy Zgniłe zdjęcia pamiątki mapy miast i wsi ale nie ma broni, to nie pole bitwy
Może wszyscy byli na to samo chorzy te same nad karkiem okrągłe urazy Przez które do ziemi dar odpłynął Boży ale nie ma znaków, że to grób zarazy
Jeszcze rosną drzewa które to widziały jeszcze ziemia pamięta kształt buta, smak krwi Niebo zna język w którym komendy padały nim padły wystrzały którymi wciąż brzmi
Ale to świadkowie żywi więc stronniczy zresztą by ich słuchać trzeba wejść do zony Na milczenie tych świadków może Pan ich liczyć Pan powietrza i ziemi i drzew uwięzionych
Oto świat bez śmierci, świat śmierci bez mordu świat mordu bez rozkazu, rozkazu bez głosu świat głosu bez ciała i ciała bez Boga świat Boga bez imienia, imienia bez losu
Jest tylko jedna taka świata strona gdzie coś, co nie istnieje wciąż o pomstę woła gdzie już śmiechem nawet mogiła nie czczona dół nieominięty dla orła sokoła.
« o pewnym brzasku w katyńskim lasku strzelali do nas Sowieci… »
La quête de l’histoire travestie m’a fait passer sous silence le départ, le 29 mars dernier, vers des cieux meilleurs de la grande Agnès Varda, et ce même alors que la chaîne Arte venait de diffuser le film Cléo de 5 à 7 (disponible jusqu’au 27 avril) évoqué quand je vous ai parlé de Dorothée Blank, cela ne diminue en rien son immense talent ni la peine de ses proches…
En marge du tournage par Manó Kertész Kaminer, connu en Amérique sous le nom de Michael Curtiz, pour la Warner Bros du très classique film d’espionnage Casablanca qui réunissait à l’écran Humphrey Bogart, Ingrid Bergman, Paul Henreid et Claude Rains, se jouait réellement une page de l’histoire du renseignement dont l’aboutissement sera l’Opération Torch, le débarquement des Alliés le 8 novembre 1942 en Afrique française du Nord.
Suspens et humour décalé sont les ingrédients de cette web-mini-série signée Ismaïl Madani qui vous fera voyager dans notre capitale départementale, j’ai nommé la mystérieuse et belle ville de Cahors 😉
Premier épisode (15 épisodes sont prévus, diffusion tous les vendredis) :
Ça ne commence véritablement qu’à la minute 4.02 😉
Philippe de la Roseraie s’est échappé de l’hôpital psychiatrique…