Musique du monde

Le talent du jeune (2008, né d’une rencontre dans un atelier de jazz à Cracovie) groupe polono-ukrainien Dagadana est immense, mais ce qui me plaît le plus dans leur univers, en plus de leur musique, est la magnificence de leurs tenues de scène d’inspiration folklorique ! 😉

DAGADANA – Shchedryi vechir

Dagadana, c’est pour Daga : Dagmara Gregorowicz (de Poznań, chant et électronique) et Dana : Dana Vynnytska (de Lviv, chant et claviers), accompagnées par les non moins talentueux Mikołaj Pospieszalski (chant, contrebasse, guitare basse et violon) et Bartosz Mikołaj Nazaruk (batterie). Ce morceau, tout comme leur chanson tibétaine (Kangding Qingge, avec même les paroles en chinois sous la vidéo, bien qu’elles n’aient pas tous les secrets de la technique vocale des chanteuses tibétaines, mention spéciale au pianiste Leszek Możdżer) plaira très certainement à notre ami Justin, parce qu’il est enfin sous-titré ! 😉

Ce festival de couleurs était presque dans mon dessert du 1er mai, la première salade de fraises de la saison (malheureusement pas celles de mon jardin), pour laquelle je me suis demandée si je devais rajouter ou non un kiwi… J’ai passé sous l’eau 500g de fraises Magnum d’une ferme de Saint-Georges (47). Je les ai équeutées, mises au fur et à mesure dans un saladier en coupant les plus grosses, saupoudrées d’une cuillère à soupe de sucre roux, filmé le tout et mis au frais le temps que le sucre se dissolve avec l’humidité du fruit et d’aller cueillir une quinzaine de feuilles de mélisse fraîche au jardin, j’ai rajouté une bonne cuillère à soupe de ma liqueur de fleurs d’hémérocalle et la mélisse ciselée, on touille le tout et c’est un régal ! ♥

Bonne fête de la Constitution à nos amis polonais (tenue correcte exigée selon le règlement) ! 😉

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Quel toupet !

C’est avec votre aide que j’ai pu identifier l’inconnue de mon jardin (voir ici => curiosité botanique), merci encore à toutes et tous ! 😉

Depuis, en dix jours, la belle a bien évolué et fini par adopter l’allure générale de tous les muscaris à toupet endémiques du coin, sur lesquels mon regard ne s’était encore jamais posé avant le stade de la fleur épanouie !

Plantes comestibles – Épisode 6 | Muscari à Toupet ou Queue de poireau (Muscari comosum L.)

Par contre, bien que je sois d’humeur assez aventureuse dans ma cuisine, je ne suis pas encore tout à fait prête à déterrer tous les bulbes croisés sur ma commune pour les confire dans de l’huile ! 😉

Belle semaine à vous ! ♥

De saison…

Que les végétariens me pardonnent, mais il est une tradition à laquelle je ne déroge pas, celle de l’agneau sur la table de Pâques.

Alors, si dès le vendredi j’avais ce qu’il me fallait au réfrigérateur, le dimanche matin il m’a fallu décider de la recette que voici (ne cherchez pas elle n’est pas dans les livres, c’est tout juste l’inspiration du jour).

Les ingrédients :

1 épaule désossée (1kg100), de la menthe, de l’aillet, de la sarriette, deux carottes, un fenouil, de l’ail en chemise, du vin blanc sec (250ml), une poignée de lentilles corail, sel, poivre, piment d’Espelette, curcuma, 2 càs d’eau et d’huile d’olive.

Mode opératoire :

Sortir la viande du réfrigérateur et aller au jardin chercher les herbes nécessaires (menthe, aillet et sarriette), les rincer et les réserver. Émincer l’aillet et la sarriette et les réserver dans un bol avec les lentilles corail, le curcuma et un fond d’eau. Effeuiller la menthe, éplucher les carottes et nettoyer le fenouil puis découper les carottes en rondelles et le fenouil en cubes, réserver.

Préparer sa cocotte-minute avec un fond d’huile d’olive et couper environ 1m de ficelle à rôti. Déposer l’épaule désossée à plat sur une assiette, passer la ficelle en hauteur sous la viande, saler, poivrer, pimenter l’intérieur puis y étaler le mélange du bol et refermer en portefeuille, ficeler comme vous pouvez (tout le monde n’a pas un boucher à sa table) pour que les herbes et lentilles restent en place. Faire chauffer l’huile et dorer l’épaule sous toutes ses faces. Ajouter les légumes de l’assiette et l’ail en chemise (en soulevant la pièce de viande par la ficelle), saler, poivrer, verser le vin blanc, fermer la cocotte et cuire à feu doux 25 minutes à partir de la mise en pression. J’ai accompagné la bête de pommes de terre à la sarladaise et le tout avait bien le bon goût de Pâques ! 😉

Vie de chat

Voilà, des jours plus cléments revenus, le seul travail du pacha (mis à part tyranniser sa deux-pattes), se prélasser dans l’herbe, et j’ignorerai toujours si cela était réellement dans ses projets quand il s’est fait adopter un soir d’octobre 2015…

… et pendant que le quadrupède ménageait ses pattes, je voulais tester le gâteau à la carotte de Justin, mais vous me connaissez un peu, vous savez qu’il m’est quasiment impossible de suivre une recette sans y apporter mon grain de sel, et donc, le résultat n’aura absolument pas l’air du gâteau traditionnel attendu mais sera une expérience gustative !

Primo, j’ai commencé par mixer 70g de noix, que j’ai réservées avec 50g de raisins secs, puis j’ai préparé un beurre de pommes parfumé à la chicorée et zeste de citron (4 pommes, 10g de racine de chicorée, le jus et le zeste d’un citron, 20g de miel, cuits un temps certain et finement mixés ensuite avec 50g de beurre et une pincée de gros sel, filmé au contact et réservé au frais (il était prévu que la partie non utilisée irait au fond de verrines de riz au lait à la réglisse, mais c’était avant de le convertir en mousse au fromage).

Ensuite je suis passée au gâteau (je pratique celui à la courgette, et celui au potimarron) en réduisant de moitié les proportions (sauf celle des carottes) de Justin et en divisant encore plus la quantité de sucre. Bien que je n’aie pas un cobaye à la maison, je voulais garder une carotte pour mon jus de fruits matinal du lendemain, et j’ai utilisé une de mes courges Délicata que j’ai donc râpée avec la carotte et quelques brins de sarriette du jardin en remplacement de la cannelle. Les ingrédients sont devenus 160g de farine, 1/2 sachet de levure chimique, 1/2 cuillère à café de sel, 130g de sucre blond, 110g d’huile, 3 œufs, 330g carotte et courge à la sarriette, 10g de graines de chia et 120g noix et raisins, une fois la pâte réalisée elle a cuit 50 minutes à 170°C.

Le beurre de pomme était destiné à fourrer le gâteau (j’avais pensé au départ à un curd à l’orange, mais n’avais pas les oranges pour le préparer), comme je voulais une texture plus mousseuse, j’ai donc utilisé 140g de Philadelphia, détendu avec 60g de crème fleurette et battu avec 30g de sucre, une fois la préparation montée, j’ai ajouté la compote en 3 fois pour avoir la consistance plus fluide souhaitée. Une fois le gâteau refroidi, il a été démoulé, paré, coupé en 2 dans sa largeur, et chaque moitié coupée à l’horizontale, j’ai remonté le tout en tartinant chaque étage de mousse, consolidé l’édifice avec deux piques en bambou (les découpes horizontales ne l’étaient pas vraiment) et j’ai mis une fine couche de glace royale à l’eau de fleur d’oranger sur le dessus pour la gourmandise… le gâteau n’a pas survécu, les 130g de sucre dans le gâteau sont largement suffisants, la glace royale est superflue, l’eau de fleur d’oranger était une bonne surprise, peut-être à incorporer au fromage, dans ce cas ne pas parfumer le beurre de pomme à la chicorée, et il me reste de la mousse qui est excellente sur la tartine du petit déjeuner !

Conclusion, je ne sais toujours pas quel est le vrai goût d’un gâteau à la carotte d’outre-Atlantique ! 😉

Encore de saison…

Dans ma tour d’ivoire, j’ai quelque peu raté les carnavaleux locaux qui brûlaient leur bonhomme, place de la Mairie, le 12 février, soit suffisamment en avance sur le calendrier liturgique pour me permettre de vous parler une énième fois du Tłusty czwartek (le jeudi gras, la semaine précédant notre mardi gras) et des sublimes beignets à la confiture que confectionnait ma marraine, qu’adulte je soudoyais en lui amenant les pots de confiture de rose nécessaire à sa recette ! Fine mouche, ou par chance, elle en avait toujours quelques uns au congélateur quand je lui rendais une visite intéressée (depuis j’ai appris à les faire moi-même) ! 😉

Tłusty Czwartek: Domowe pączki z Panią Danusią

Aujourd’hui, c’est la mi-Carême et l’on peut se permettre une entorse aux restrictions traditionnelles de ce temps fort de la foi, aussi voici une manière de les réaliser (mille mercis à Danuta Kieliszek), sans son robot préféré et de les cuire déjà fourrés pour avoir la surprise insoupçonnable (parce que le beignet sera sans trou) de la délicieuse farce à la dégustation.

Une excellente recette est disponible et en français chez TakPoland pour les plus curieux d’entre vous. Chez moi la pâte de pruneau (powidła) sans sucre ajouté est aromatisée à la confiture de pétales de rose, le mélange est plus ferme que la confiture seule. Pour les sans gras, la cuisson au four est possible, mais sachez que le résultat n’est pas un beignet qui, lui, est toujours frit ! Les subtils secrets de la réussite ne sont pas précisés dans la recette du blog, néanmoins, pour qui n’a pas la science infuse et peut faire preuve d’un minimum de tolérance dans sa pratique culinaire, ils peuvent être vus dans la vidéo, mais chacun fait comme il veut ! ♥

Smacznego!

Le jour du poisson

En l’absence de poissonnier et de marché sur la commune le vendredi, j’ai, en l’absence temporaire de surgelés, adopté la tartinade de sardine, plus ou moins élaborée, avec pour base une boîte de ces petits poissons à l’huile d’olive, et si j’use beaucoup de jus de citron, je n’utilise pas toujours l’huile très parfumée qui les accompagne jusqu’à ma table ! À l’heure de préparer le potage anti-gaspi du jour, j’ai eu l’idée saugrenue (et néanmoins lumineuse) de la faire passer avec des orties du jardin ! 😉

Les ingrédients :

100g d’orties fraîches de son jardin, un oignon blanc et un oignon rouge, 3 gousses d’ail, 1 cube de bouillon de légumes, 2 pommes de terre ( 120g), l’huile des sardines, 1 cuillère à soupe de miso de riz et 850g d’eau.

Le mode opératoire :

Cueillir (aux ciseaux) les têtes d’orties nouvelles, les rincer dans de l’eau vinaigrée pour ôter les éventuelles bestioles, éplucher les pommes de terre, hacher grossièrement le tout et réserver le temps de faire revenir dans sa cocotte l’ail et les oignons ciselés dans l’huile. Ajouter les légumes, le cube, la cuillère de miso et l’eau, faire cuire une petite demi heure, puis mixer plus ou moins finement selon vos goûts.

Agrémenter d’un peu de Pimentón de la Vera (paprika fumé) et servir chaud. L’option croûtons aillés ou flocons de céréales et crème fraîche est aussi possible ainsi que celle du réchauffage de la préparation sur le coin du poêle en versant le restant dans des pots en verre (avec couvercle) pour une conservation réfrigérée. Je ne vous vanterai pas les mérites culinaires des orties, chacun fait ou croit ce qu’il veut, mais je serais curieuse de savoir ce que vous faites de l’huile restante des boîtes de sardines ?

Bulle (s)

Dotée d’une imagination fertile, je n’ai jamais vraiment eu besoin des bulles de la bande dessinée pour illustrer mentalement les légendes locales, toutefois il me plaît beaucoup de savoir qu’elles sont signées Joël Polomski, et là, je sens les Gaulois de pure souche qui voudraient bien que je lâche l’affaire et me taise enfin, se retourner dans leurs tombes et j’en frétille d’aise ! Je vous promets que je ne le connais absolument pas, que je n’ai jamais croisé son chemin (environ 100km nous séparent et sur nos routes, il faut compter 2h de trajet), et je constate que j’ai raté quelques unes de ses publications pour ma petite collection de livres illustrés (il va falloir que je vérifie où en est ma série des Marzi, concernant l’histoire autour de Solidarność, signée Marzena Sowa, avec des dessins de Sylvain Savoia).

Même si je vis dans ma bulle la plupart du temps, il est coutumier de fêter une bonne nouvelle avec des bulles, locales de préférence, voici les premières sorties des chais, assez facilement disponibles, d’autres vignerons se sont prêté à l’exercice du vin pétillant, en quantité encore très limitée. Il semblerait toutefois que, pour ne pas être accusés de plagiat par les Champenois, les viticulteurs cadurciens ne produisent que des bulles rosées !

Bulles de savon Le Blob

Pour les bulles de savon, malheureusement je ne suis absolument pas équipée et je crois même avoir un peu dépassé l’âge limite ! Portez-vous bien et bon samedi à vous ! ♥