Art brut ou moderne ?

Dans ce domaine, il y a de tout, à boire et à manger, ainsi que de sacrés allumés, mais il faut bien de tout pour faire un monde et surtout pour plaire à un maximum d’amateurs divers et variés !

Certes, ce n’est que lorsque l’œuvre de sa vie a été vandalisée que j’ai eu connaissance de l’existence d’un artiste ariégeois, monomaniaque et plutôt singulier, du nom de Claudius de Cap Blanc.

Source de la copie d’écran : La Dépêche

Mais le site du Prat d’Albis (Ariège), à 1500m d’altitude, étant très certainement moins couru que le Palais Idéal du facteur Joseph Ferdinand Cheval à Hauterives (Drôme), et hormis le fait qu’il ait choisi de s’exposer (contrairement à son illustre prédécesseur) sur un terrain qui ne lui appartenait pas, je ne comprends pas que l’administration ait juste, une nouvelle fois, choisi d’ignorer l’artiste plutôt prolifique (courrier dans son FB) qui ne dérangeait certainement pas grand monde (un de mes frères randonne régulièrement dans ce coin, il ignorait et son existence et celle de ses sculptures)…

Claudius de Cap Blanc : De l’Affabulisme au Vulvolithique

… alors qu’il aurait été assez simple de proposer au chantre de la métahistoire une alternative où il aurait pu donner libre cours à son exaltation sans en arriver à cette fin violente (j’ignore quand a été réalisée la vidéo ci-dessus où il prononce une phrase qui pourrait être prémonitoire). Parce que, n’en déplaise à quelques jaloux et autres pisse-vinaigres, il se pourrait bien que l’on regrette, un jour, son apparente folie et que sa cote monte, telle celle de l’œuvre de l’ermite local lotois, Jean-Marie Massou qui entre au musée deux ans après sa mort.

Mise à jour du 21 novembre :

Source de la copie d’écran : La Dépêche

N’espérez pas en savoir plus que cette belle image, l’article est réservé aux abonnés dont je ne suis pas…

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Vendre du rêve…

Arrivée par le hasard de l’algorithme YT sur cette vidéo, je l’ai regardée de bout en bout avec un peu d’admiration et beaucoup de crainte quant à la durabilité effective de cet habitat qui se voudrait peut-être vertueux du point de vue écologique, même si je me doute que ce ne soit pas la préoccupation réelle, ni même actuelle du titulaire de la chaîne basée en Ukraine.

Il semblerait aussi que ce soit un élément d’un projet plus ambitieux que les circonstances auraient mis à mal (tous les liens sous la vidéo pointant vers des erreurs 404 Not Found, sauf celui du compte Instagram).

House for yourself. With my own hands. Start to finish (Lesnoy_Near the fire)

J’y vois aussi un mélange d’une ancienne tradition mâtinée d’apports irréfléchis de notre société de consommation qui privilégie le jetable plutôt que le durable, mais le fait est, que cette expérience mise en ligne le 9 juillet, affiche à l’heure où j’écris ce billet 1 630 316 vues…

Pour celles et ceux qui comme moi ont trop chaud, il existe une réjouissante version bivouac hivernal des plus rafraîchissante, dans le style 48h de camping grand luxe pour ermite, tout est dans le sac à dos ! Je partagerais bien volontiers son repas… 😉

Bon courage aux juillettistes rentrés et bonnes vacances aux aoûtiens, soyez sages sur les routes et évitez de jouer avec le feu !

Architecture populaire à Sanok

Un musée que j’aurais bien aimé visité, mais il était trop loin et celui de Kolbuszowa était dans le même registre ! 😉

Il était trop tard, lors de mon premier voyage, les restes de la maison en bois de mes grands-parents que je n’ai jamais connus, avaient été emportés deux ans plus tôt par une inondation et personne n’en avait de photographie.

Je ne saurai donc jamais avec exactitude ce que mon père fuyait en ne voulant même pas entendre parler de camping alors que l’on avait la chance de pouvoir dormir dans un vrai lit et sous un toit posé sur des murs en pierre…

Muzeum Budownictwa Ludowego w Sanoku

Il est vrai que la visite estivale d’une maison-témoin du passé dans un skansen ne restitue qu’une vision idyllique de la vie à cette époque, occultant les difficultés d’y passer aussi des hivers avec pluie, neige et dégel ensuite…

Source de l’image : Météo France

Pour ce qui est du jour, nous restons en orange avec encore 26°C à 6h du matin, et ce, alors que j’avais utilisé l’artillerie lourde à ma disposition. C’est l’été, n’est-il pas ?

Portez-vous bien ! ♥

Les Carrés (5/5)

Voici le dernier épisode de la Longue Marche de Lucien Bénière, avec mes dernières photographies de l’exposition consacrée à ce sculpteur talentueux, qui s’était tenue durant l’été 2001 (la date de la dédicace sur mon livre est du 28 octobre) dans les Jardins du Palais du Luxembourg à Paris…

Il est trop tard pour exprimer d’éventuels regrets, comme celui de ne pas m’être un peu plus appliquée ou de ne pas avoir photographié les quelques Volumes exposés entre les deux œuvres majeures, mais j’avais à l’époque une vie trépidante, avec entre 2 et 3h de transports quotidiens, mon employeur du moment avait pris sa retraite et m’avait vendue comme un meuble à son successeur (la transition s’était avérée difficile), ce qui fait qu’à l’heure où j’aurais pu faire de jolis clichés à ma guise (et pas comme une voleuse), j’étais quelque part dans un wagon sous terre et dans la direction opposée…

De ces (et ses) carrés, réalisés entre janvier 1996 et juillet 2008, Lucien Bénière disait sur son site :

Pourquoi Les Carrés ? Mon local d’exposition est situé au 144 Boulevard Théophile Sueur. Ce chiffre curieux, un peu mythique, est une ancienne unité de mesure, une grosse, correspondant à douze douzaines.
Ceci m’incita à imaginer 200 panneaux carrés de 0m72 sur 0m72 pour arriver à 144 mètres, si on les mettait bout à bout.
En fait, je me suis arrêté, peut-être provisoirement, à 256.

Il va sans dire qu’en 2001, les 256 carrés n’étaient pas encore tous assemblés, que dans le livre j’ai vu un numéro 152. Il n’y aura donc que ceux qui étaient réalisés en 2000 et peut-être exposés l’été suivant, mais pas forcément dans le même ordre. Seuls les visiteurs de son atelier auront eu la chance de voir les dernières créations (le diaporama mentionné n’est plus accessible parce que personne parmi ses héritiers ne s’occupe de la mise à jour du site créé en 2010, et que depuis, l’utilitaire pour le lire n’existe plus). Il m’a aussi été impossible de trouver le documentaire Lucien par Pier Emanuel Petit mentionné sur le site.

Source de la copie d’écran : le journal de Montreuil n°74, d’avril 2012 – page 23.

Peu de sites honorent sa mémoire, j’ai trouvé un avis de décès, quelques photos dans les Cahiers de Joséphine, un article de l’ArtAvous et un autre chez Festivart ainsi qu’un avis périmé de portes ouvertes sur un forum d’amateurs du travail du bois… c’est regrettable !

Source de la copie d’écran : mediatheques.valenceromansagglo.fr

Vous pouvez reprendre depuis le début les visites de la Grande Murale et/ou de la Longue Marche ou, à votre convenance, par épisodes. 😉

La Grande Murale 1/5, la Grande Murale 2/5, la Grande Murale 3/5, la Grande Murale 4/5 et la Grande Murale 5/5.

Les Carrés 1/5 (ou la Longue Marche), les Carrés 2/5, les Carrés 3/5 et les Carrés 4/5.

La Grande Murale (5/5)

Dernier volet de cette fresque boisée titanesque (75m de long, 1m40 de haut, 113 panneaux jointifs, 8000 heures de travail), signée Lucien Bénière, plus grande (de quelques cinq mètres) que la tapisserie de la Reine Mathilde à Bayeux…

Le sculpteur ne nous a, bien sûr, pas raconté la conquête de l’Angleterre par le duc de Normandie Guillaume le Conquérant en l’an de grâce 1066, mais a contribué à nous faire savoir que la forêt nous fournit, en plus du bois et des champignons, ses biens les plus précieux qui sont la beauté, le calme et parfois le silence ! 😉

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Le sculpteur disait d’elle (en citant Françoise Seince) sur son site malheureusement plus mis à jour : La Grande Murale enchaîne multitude de paysages colorés et mouvants ; plissements de terre, architectures de pierres, damiers de champs, rondeurs de vieux volcans et cratères lunaires, drapeaux multicolores et bouches rieuses, sans oublier les fleurs du printemps (F. Seince) et déclarait : Fin 1989, j’avais terminé et présentais « Hauterives », ville imaginaire composée de 650 pièces de trois centimètres à trois mètres. À cette époque, je me trouvais en état de manque. En novembre 1990, Florence Arthaud gagnait la Course du Rhum, d’où l’idée d’un « exploit » : faire plus grand que la Tapisserie de Bayeux.

Pour revoir la Grande Murale (pas tout à fait en son entier, elle est entièrement reproduite, et de bien meilleure façon, dans le livre Le chant du bois, et avec les pièces qui n’ont pas été exposées), le début en est dans les liens rouges ci-dessous, à suivre le dernier volet des carrés qui forment la Longue Marche… 😉

Pour tout reprendre et réviser :

La Grande Murale 1/5, la Grande Murale 2/5, la Grande Murale 3/5 et la Grande Murale 4/5.

Les Carrés 1/5 (ou la Longue Marche), les Carrés 2/5, les Carrés 3/5, les Carrés 4/5 et les Carrés 5/5.

Les Carrés (4/5)

Avant-dernier volet consacré aux paysages colorés et (é)mouvants de la Longue Marche, sculptures sur bois divers de Lucien Bénière…

Elle fut exposée en 2001, avec la Grande Murale, dans les jardins du Sénat à Paris (Palais du Luxembourg), que vous pouvez retrouver à partir d’ici (cliquer sur les liens rouges) :

À suivre…

La Grande Murale 1/5, la Grande Murale 2/5, la Grande Murale 3/5, la Grande Murale 4/5 et la Grande Murale 5/5.

Les Carrés 1/5 (ou la Longue Marche), les Carrés 2/5, les Carrés 3/5 et les Carrés 5/5.