La morosité de rigueur nous éloigne, de plus en plus, de ce qui pimente, un peu (selon la sensibilité de chacun), le quotidien de la majorité qui ne vit pas dans les ors des palais ou le luxe de l’élite… Si bien que les Journées européennes des métiers d’art (28 mars au 3 avril 2022) n’ont bénéficié en province que de 41 secondes de visibilité sur YT pour, par exemple, Valence et Romans et 13 secondes pour les artisans d’art des Hauts-de-France…
… contre 2 minutes 18 pour Saint Germain (Boucles de Seine) plus proche des grandes écoles spécialisées. En 2015, les pays du Jura publiaient une vidéo de 10 minutes pour annoncer ces rendez-vous prestigieux…
Mais bien sûr, accorder un jour de congé fixe dans la semaine, à des salariés contraints, c’est courir le risque qu’une subite passion dévorante les détourne à tout jamais du boulot insignifiant, rarement gratifiant, auquel ils sont condamnés. Pourtant, à être misérable parce que honnête, une part de rêve peut aider à faire passer la pilule de la triste réalité (et là, c’est la dentellière, qui fut parisienne, qui parle en connaissance de cause) !
À l’étranger, le musée Praga de Varsovie a participé à ces journées en organisant une exposition temporaire sur de beaux objets en bois, ainsi qu’une manifestation dans le domaine du vitrail dans un usage domestique.
Outre l’exposition temporaire (hors thème) du musée consacrée à Edward Tadeusz Manitius (1902–1975) – industriel, designer, propriétaire de l’usine de jouets et de produits décoratifs à ul. Kępna 15 à Varsovie, s’ajoutait la visite de l’atelier Magedi (puisque le thème 2022 était le verre) ainsi que de son espace d’exposition et de l’atelier d’Edward Magdziarz.
L’Allemagne (et avec une moindre mesure la Hongrie) avait un programme plus étoffé, et je n’ai pas encore été voir ailleurs 😉