… semblent dire les quatre jeunes de Sokółka qui attendent patiemment le retour des parents partis chasser, quatre jeunes aussi sur le nid voisin mais encore en compagnie d’un parent qui lui attend le passage du relais… Sont-ils plus jeunes que ceux devant l’église qui commencent à tester la portabilité de leurs ailes et à sauter d’un bord à l’autre de la plateforme, je ne saurais le dire, n’ayant pas suivi de très près les dates de la ponte sur aucun d’eux.
(Copies d’écran des webcams dont les liens cachés sont en rouge dans la prose du billet)
Chez les cigognes noires, les deux jeunes dorment seuls la nuit et semblent plus autonomes puisque le parent venu les ravitailler a trouvé la maison vide… encore une fois je ne peux pas comparer les dates et la seule chose sûre c’est que le mois d’août sera bientôt là et avec lui les premiers départs des jeunes…
Bociany z Przygodzic 31 05 2022. Akcja kontrola weterynaryjna.
La saison a échoué chez mes cigognes historiques où le nid est vide, il est vrai aussi qu’il y a eu des travaux sur le bâtiment qui auraient pu la compromettre, puisqu’en plus de la compétition pour l’emplacement, les services vétérinaires ont dû intervenir. Chaque année est différente !
Alors que le résultat du premier tour de nos élections présidentielles confirme le pire scénario que je redoutais : E. Macron (LRM) 27,60 % – M. Le Pen (RN) 23,00 %, avant d’aller voter blanc au 2ème tour (plutôt que nul), j’ai recours à la politique de l’autruche et m’accorde un petit plaisir pour les yeux et l’esprit avec l’observation de quelques webcams animalières, le temps d’apprendre à plier correctement une feuille A4 vierge à glisser dans mon enveloppe dans 15 jours !
Tout le monde a en tête la jolie image des cigognes qui préfèrent, le temps de se reproduire, habiter sur nos cheminées, granges et même plateformes artisanales élevées à leur intention. Certaines arrivent même à se sédentariser tellement nos poubelles regorgent de nourriture qui les dispense d’arpenter les champs où les pesticides ont, depuis longtemps, presque réduit à néant le fruit de leur chasse obligatoire pour arriver à élever correctement une nichée…
Mais il en est d’autres, plus rares et aux couleurs inversées, qui nous fuient comme la peste, avec raison, on ne peut pas leur en vouloir, et vivent leur vie, bien cachées dans les bois, avec une préférence pour les chênes, mais que certains ont quand même réussi à trouver, pour un projet pédagogique et aussi mon plus grand bonheur ! 😉
Il semble y avoir eu un apport de mousse fraîche, mais les travaux de maçonnerie se font souvent le matin, là, c’est encore l’heure de l’obiad au restaurant local, et la maison est vide.
Dans le bla-bla, j’ai vu que Mr qui aurait pour petit nom Florentino (il pourrait donc être identifiable grâce à une bague à la patte), est arrivé le 7 avril, que Mme (sans nom) l’a rejoint le 8 avril et que l’entente semble cordiale…
Pour le moment, il s’agit d’abord de restaurer le tressage du périmètre de la plateforme et de renouveler la moquette intérieure pour rendre le nid plus accueillant, de faire plus ample connaissance, de se refaire une santé après un grand voyage le temps que les œufs à venir soient bien fécondés et accessoirement de s’épouiller mutuellement méticuleusement…
Black Stork nest, Łódź, Poland – 10 April 2022 (1)
Croisons les doigts pour qu’une belle saison s’annonce et qu’elle se solde par le départ, début août, de 3 ou 4 jeunes en migration vers une destination secrète, bien que ce que je viens de voir dans une vidéo du matin n’augure pas d’une saison sans imprévus ! 😉
Black Stork nest, Łódź, Poland – 10 April 2022 (2)
Aux dernières nouvelles Florentino aurait été évincé (deuxième vidéo) par un autre mâle… la vie ne serait absolument pas un long fleuve tranquille même chez les cigognes ! 😉
Belles observations et excellente semaine à vous, malgré la désagréable impression de lendemain de cuite que certains peuvent ressentir !
En mai dernier, je vous faisais part d’un mouvement de solidarité en République tchèque autour d’une tentative humaine de sauvetage au nid de cigogneaux, orphelins de mère, voici le bilan de l’expérience grandement médiatisée et les dernières nouvelles.
Sur les 4 oisillons présents, 3 ont survécu (le plus malingre tombe souvent du nid) et grandi aidés par des bénévoles qui ont secondé le mâle solitaire, ils volaient en juillet et l’un d’eux, appelé Boniface, s’est malheureusement électrocuté le 29 juillet.
Les 2 jeunes restants sont partis en migration le 8 août, en groupe avec d’autres de l’année, le père a suivi le 21 août, laissant sa compagne de remplacement, partie, elle à son tour, le 29. Souhaitons que tous arrivent à bon port sur leur lieu d’hivernage au soleil ! 😉
Le lien vers les webcams (pour l’année prochaine) des couples de cigognes qui nichent en Tchéquie => Čapí hnízdo v Bohuslavicích
C’est avec une grande curiosité que j’ai visionné cette vidéo surprenante du 23 mai, où l’on voit un humain nourrir (pour la deuxième fois) des cigogneaux orphelins au nid…
J’ignore absolument si les 2 humains qui se relaient auront la constance de grimper plusieurs fois (au moins 2 fois) par jour pour pallier à l’absence de la mère qui s’est électrocutée sur une ligne à haute tension, et leur apporter les soins attentifs nécessaires sur le long terme avec l’aide du seul père dont je me demande quelle sera la réaction (elle pourrait bien nous surprendre).
La présence des 2 parents est normalement indispensable pour nourrir et éduquer les oisillons. En général si l’un des parents disparaît, la couvée se solde par un échec, le parent survivant ne pouvant assumer seul la protection des petits au nid et la quête de la nourriture adéquate, dans le cas des cigognes ils sont euthanasiés par précipitation hors de la plateforme (ce qui arrive souvent au plus petit même si les 2 parents sont présents quand la nourriture se fait rare si la météo est trop mauvaise)… wait and see !
Le plus jeune (et donc malingre) a été précipité hors du nid le 28 mai pour donner aux plus grands toutes leurs chances d’arriver à être prêts pour une migration début août prochain ?
Ce n’est pas une référence au film russe de 1957, signé Mikhaïl Kalatozov, Palme d’or au Festival de Cannes l’année suivante, d’après Éternellement vivants, la pièce de Viktor Rozov, écrite en 1943, mais une constatation de quelques lacunes d’un correspondant de notre presse régionale, il (ou elle) a vu (ou on lui a signalé) la présence de quelques cigognes sur le grand cèdre de sa commune et il s’imagine déjà, sans rien savoir de la vie de ces majestueux oiseaux migrateurs, qu’elles s’installent pour nicher… (en septembre ?)
Voir l’intégralité de la photo (cliquer sur l’image) de l’article en question dans La Dépêche du Gers, puisque d’« Insolite » quand je l’ai vu, il a été transformé en « Réservé aux abonnés », et que vous ne pourrez pas y lire qu’après s’être régalées des raisins de la vigne, les cigognes ont passé la nuit sur le cèdre… et, d’après les commentaires… il semblerait que l’auteur du cliché n’ait pas été avisé de son utilisation, comme quoi, donner une photo à un correspondant du journal vaut pour accord tacite !
Les cigognes nichent après leur migration du printemps, dès que le couple s’est reformé, pas très loin de son propre lieu de naissance suivant la disponibilité des nids. Elles couvent et élèvent leurs petits. Elles ne commencent à repartir en direction des sites d’hivernage que vers mi-août, les jeunes nés de l’année partent d’abord, munis des indications des adultes (le plaisir d’avoir vu, une fois, la famille réunie sur la plateforme pour les dernières recommandations, j’ignorais tout à l’époque), une fois arrivés ils y resteront quelques années, le temps d’atteindre leur maturité sexuelle. Les parents eux, restent sur le site de nidification plus longtemps, en fait, le temps de reprendre quelques forces après le dur labeur d’élever une couvée et… ils ne vont pas remettre le couvert en septembre, ils ne sont pas fous, de plus, le couple se sépare et chacun vit sa vie d’oiseau libre en attendant le printemps suivant.
Bonne route à vous les oiseaux, malgré les embûches que nous vous y mettons de façon consciente ou pas, comme si les aléas naturels ne vous suffisaient pas…