Voilà, des jours plus cléments revenus, le seul travail du pacha (mis à part tyranniser sa deux-pattes), se prélasser dans l’herbe, et j’ignorerai toujours si cela était réellement dans ses projets quand il s’est fait adopter un soir d’octobre 2015…
… et pendant que le quadrupède ménageait ses pattes, je voulais tester le gâteau à la carotte de Justin, mais vous me connaissez un peu, vous savez qu’il m’est quasiment impossible de suivre une recette sans y apporter mon grain de sel, et donc, le résultat n’aura absolument pas l’air du gâteau traditionnel attendu mais sera une expérience gustative !
Primo, j’ai commencé par mixer 70g de noix, que j’ai réservées avec 50g de raisins secs, puis j’ai préparé un beurre de pommes parfumé à la chicorée et zeste de citron (4 pommes, 10g de racine de chicorée, le jus et le zeste d’un citron, 20g de miel, cuits un temps certain et finement mixés ensuite avec 50g de beurre et une pincée de gros sel, filmé au contact et réservé au frais (il était prévu que la partie non utilisée irait au fond de verrines de riz au lait à la réglisse, mais c’était avant de le convertir en mousse au fromage).
Ensuite je suis passée au gâteau (je pratique celui à la courgette, et celui au potimarron) en réduisant de moitié les proportions (sauf celle des carottes) de Justin et en divisant encore plus la quantité de sucre. Bien que je n’aie pas un cobaye à la maison, je voulais garder une carotte pour mon jus de fruits matinal du lendemain, et j’ai utilisé une de mes courges Délicata que j’ai donc râpée avec la carotte et quelques brins de sarriette du jardin en remplacement de la cannelle. Les ingrédients sont devenus 160g de farine, 1/2 sachet de levure chimique, 1/2 cuillère à café de sel, 130g de sucre blond, 110g d’huile, 3 œufs, 330g carotte et courge à la sarriette, 10g de graines de chia et 120g noix et raisins, une fois la pâte réalisée elle a cuit 50 minutes à 170°C.
Le beurre de pomme était destiné à fourrer le gâteau (j’avais pensé au départ à un curd à l’orange, mais n’avais pas les oranges pour le préparer), comme je voulais une texture plus mousseuse, j’ai donc utilisé 140g de Philadelphia, détendu avec 60g de crème fleurette et battu avec 30g de sucre, une fois la préparation montée, j’ai ajouté la compote en 3 fois pour avoir la consistance plus fluide souhaitée. Une fois le gâteau refroidi, il a été démoulé, paré, coupé en 2 dans sa largeur, et chaque moitié coupée à l’horizontale, j’ai remonté le tout en tartinant chaque étage de mousse, consolidé l’édifice avec deux piques en bambou (les découpes horizontales ne l’étaient pas vraiment) et j’ai mis une fine couche de glace royale à l’eau de fleur d’oranger sur le dessus pour la gourmandise… le gâteau n’a pas survécu, les 130g de sucre dans le gâteau sont largement suffisants, la glace royale est superflue, l’eau de fleur d’oranger était une bonne surprise, peut-être à incorporer au fromage, dans ce cas ne pas parfumer le beurre de pomme à la chicorée, et il me reste de la mousse qui est excellente sur la tartine du petit déjeuner !
Conclusion, je ne sais toujours pas quel est le vrai goût d’un gâteau à la carotte d’outre-Atlantique ! 😉