De la comédie humaine

La formule date de 1841 et nous la devons à Honoré de Balzac, elle englobe sous ce vocable toutes ses œuvres signées, écrites depuis 1829. La comédie humaine s’est poursuivie jusqu’à sa mort en 1850. Auteur prolifique, il m’a sûrement été imposé d’où la quasi absence de ses livres dans ma bibliothèque, à moins que ce ne soit lié à l’époque, parce que j’ai le même problème avec Émile Zola, pourtant plus jeune…

Et c’est très curieusement une scène, avec éventail, du dernier film de Hans Detlef Sierck en 1937 (après son départ d’Allemagne, il s’appellera Douglas Sirk), La Habanera (tourné, en raison de la situation politique, à Tenerife), qui me fera quand même penser à Balzac ! Ana Sternhjelm (jouée par Julia Serda), la tante qui chaperonne Astrée Sternhjelm (la sublime Zarah Leander) lors d’un voyage à Porto-Rico, lui reproche devant Don Pedro de Avila (Ferdinand Marian), personnalité omniprésente de l’île, de préférer lire des romans insipides plutôt que le guide du maniement de l’objet de communication non verbale, le code de la coquetterie utilisé par toute femme qui se voulait respectable…

Être ou paraître, c’est aussi la question que je me suis posée quand j’ai quitté la capitale et qu’il m’a fallu meubler la pièce d’apparat de la maison pour ne pas me faire cataloguer comme asociale irrécupérable dès mon arrivée, et trouver un canapé qui me convienne en s’accordant, à la fois à ce que j’avais déjà ainsi qu’aux murs en pierre apparente, sans être trop rustique et, en plus, sans être dans le même style que celui de mes belles-sœurs… J’avoue avoir eu un peu de mal à l’adopter et m’être demandé si je vivais réellement ma vraie vie ou si j’étais en représentation et jouais un rôle non encore écrit !

La habanera

Pour en revenir à La Habanera (qui s’accorde géographiquement et historiquement avec mon livre de chevet en cours), et à la suite des aventures mélodramatiques d’Astrée et de Don Pedro, qui mérite d’être connue tellement je l’ai trouvée drôle, c’est en replay sur => Arte jusqu’au 30/07/2023 ! 😉

Publicité

Lendemains difficiles…

Vous n’avez que jusqu’au premier février pour vous faire une idée de ce qu’ont vécu vos parents ou vos grands-parents après la fin du conflit 1939-1945. Merci au travail de Kurt Mayer, visible sur Arte.

Je n’y ai certes pas trouvé (une seule phrase évoque la tragique situation, toujours occultée, des ressortissants baltes et polonais) toutes les réponses à mes questions (ni d’ailleurs à celles que le décès prématuré de mon père ne m’a pas permis de lui poser -je n’avais que 13 ans- et dont la seule trace de ses lendemains de guerre est une énigmatique photographie avec de parfaits inconnus trouvée dans ses papiers), mais cela m’a permis de comprendre comment son vœu pieux (il n’avait pas d’autre faux-choix entre la prison pour désertion sans avoir fait l’armée -raflé à 15 ans- ou le goulag pour avoir travaillé en tant qu’esclave pour les occupants allemands s’il choisissait de rentrer chez lui en marchant, et le train pour une possible meilleure vie quelque part ailleurs et vers l’ouest) de partir rejoindre son oncle aux USA n’avait pas abouti à un projet couronné des lauriers de la réussite, il y avait trop d’obstacles sur son chemin. Il n’a jamais revu sa sœur et ses frères et n’a pas pu assister aux obsèques de ses parents… 😦

Source de la copie d’écran : Arte

Les conclusions de ce travail sur des archives, peu connues du grand public, ne m’étonnent pas du tout. Les traumatismes subis par les témoins directs ont été invariablement transmis aux générations suivantes (et ce, même de façon inconsciente), enfants et petits-enfants (une pensée à mon jeune frère et à sa fille qui n’ont pas terminé leur visite d’Auschwitz, lequel était, avant de devenir d’extermination, le camp de triage et d’affectation des travailleurs obligatoires, je n’y étais pas, mais n’avais pas pu faire celle du Mémorial Yad Vashem à Jérusalem, j’avais préféré attendre mon groupe en comptant les arbres, vivants, eux !) en portent encore les stigmates notamment ceux qui en sont toujours à se demander qui ils sont réellement, quelle est leur place dans le monde aux frontières arbitraires d’après Yalta, et à quelle identité peuvent-ils se raccrocher quand ils n’ont plus de racines… coucou, c’est tout moi !

Quarante ans plus tard…

Qui se souvient de cette chanson du groupe Blondie, jouée pour la première fois en public lors de la tournée Tracks Across America pour la promotion de leur sixième album The Hunter, en 1982 ?

Blondie War Child

Elle a été reprise en 2014 par le groupe Black Sabbath, avec une Debbie Harry toujours aussi impliquée et à la voix plus musclée…

Les événements tragiques de février 2022, eux, ont remis ce titre au goût du jour, dans beaucoup d’organisations caritatives, dans une version de 2007, mais avec d’autres paroles et une orchestration différente par le groupe The Cranberries.

The Cranberries – War Child

En fin de compte, est-ce bien, ou pas, la même chanson, le mystère de ce titre commun demeure entier pour moi ! 😉

C’est bien ce que je craignais…

Aide-toi, le ciel t’aidera… Les deux morts de Przewodów (c’est où ?) le sont parce qu’ils sont passés, par erreur de leur part, sous un missile perdu… Ce n’est qu’un accident, même le président l’a dit !

Source de la copie d’écran : La Dépêche

J’ai regardé, il y a deux jours, un reportage sur la Finlande et ses 1300 km de frontière avec le grand frère, son voisin, qui se terminait par une note d’espoir d’intégrer l’OTAN, en même temps que la Suède… il ne faudrait pas trop rêver, mais composer et naviguer à vue, un conflit mondial ne semble pas à l’ordre du jour bien que certain pousserait à la roue ?

Source de la copie d’écran : Le Point par Actualité MSN

Il est vrai que je n’avais pas envisagé cette hypothèse… sauf que la guerre n’est pas un jeu d’acteur ni un coup de bluff !

Demain sera un autre jour…

Survivalisme

C’est grâce à la toute récente panne d’électricité (vendredi soir entre 20h et 21h15), alors que j’avais cuit mon pain dans l’après-midi, que je me suis autorisé le visionnage de cette façon de faire…

Pain noir cuit en cocotte sans électricitéWeltverborgen

… qui demande quelques accessoires qu’en cas de crise grave nous n’aurons peut-être pas sous la main, mais il est rassurant de savoir que c’est possible, même sans le boulanger au coin de la rue (je n’aime pas vraiment cette forme, mais comme mon moule à pain ne rentre pas dans ma cocotte, je n’aurai pas d’autre choix) ! 😉

La dernière cartouche

Il y a deux jours je vous présentais du rap ukrainien, leurs voisins à l’ouest utilisent aussi ce mode d’expression musicale aussi bien pour de la contestation que pour du nationalisme exacerbé… Les paroles sont sous la vidéo quand on la visionne sur YT et j’adore le violon de Klaudia Koya.

Basti feat. Lech Makowiecki – « Ostatni Nabój » prod. Koshe, skrzypce Koya [Official Video] / « OZW »

Ce titre fait référence au film Historia Roja de Jerzy Zalewski, une fiction dramatique de guerre, sortie (avec une nouvelle bande-son) en 2016 (alors qu’elle a été tournée entre décembre 2009 et septembre 2010), grâce à une collecte populaire pour la terminer et au montage effectué gratuitement par Wanda Zeman, le film (et la série en 5 épisodes sortie l’année d’après) sont à la gloire de Mieczysław Dziemieszkiewicz, un soldat de la clandestinité anticommuniste polonaise.