Tout un symbole

Le choix des symboles est difficile, parce que chacun a ses propres références et que ce qui est important pour Pierre ne l’est pas forcément pour Paul ou Jacques. Ce qui l’est pour moi ne vous parlera pas forcément, et qui plus est, il peut m’arriver d’avoir des priorités différentes selon les aléas de toute vie humaine ! Mais il est une valeur sûre et incontournable pour moi, même si elle est parfois juste un mirage, c’est ma liberté !

Trois profils sur la montagne ardéchoise et un bout de pierre criblé de balles, quel meilleur symbole peut-il représenter notre attachement à la liberté et, en même temps, rendre hommage à ceux qui sont tombés pour que nous puissions encore en profiter. Si, en 1945, nous clamions « plus jamais ça ! « , il nous faut bien admettre que notre mémoire de poisson rouge ne nous a pas permis d’éviter les conflits qui ont suivi, parce que des intérêts économiques nous gouvernent et que notre petit confort nous empêchera de prendre le maquis, c’est ainsi que finissent les civilisations !

Florent Pagny – Ma Liberté De Penser

Portez-vous bien et bon samedi à vous !

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Réflexion sur notre quotidien

Cela fait quelques temps (10 jours ?) que je n’ai pas râlé, mais rassurez-vous, cela ne veut pas du tout dire que je suis guérie, alors j’ai trouvé, pour changer un peu, quelqu’un qui le fera très bien pour moi, elle est infirmière, suspendue pour défaut de Pass sanitaire, alors que l’on manque cruellement de personnel hospitalier et que certains de ses collègues officient avec un faux permis de travailler !

Elle est peut-être un peu extrémiste et beaucoup plus virulente que moi (jeunesse oblige)… mais je partage son opinion au sujet de la fracture sociétale entre les « pour » et les « contre », tout simplement parce que, comme elle, je n’ai pas du tout envie de servir de cobaye non rémunéré (ceux qui choisissent d’expérimenter des molécules pour un laboratoire, signent un contrat et le sont), et que je n’ai jamais été très obéissante !

C’est aussi un peu long, surtout quand on apprend entre temps que l’émergence du Covid serait le résultat d’une expérience américaine en Chine qui auraient mal tourné… Je ne sais pas pourquoi, mais si cette hypothèse était bien la réalité cela ne me surprendrait qu’à moitié… et le cynisme des fabricants de faux vaccins (qui ne sont que des sérums OGM dont l‘efficacité est de plus en plus sujette à caution) expérimentés sur des cobayes humains à l’échelle de la planète entière ne m’étonnerait guère plus. A côté de cette révélation, les expérimentations des médecins nazis sur les prisonniers de leurs camps de concentration (lisez le roman Le lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux de Martha Hall Kelly, ou l’histoire des « Lapins » de Ravensbrück) ne seraient plus que de la roupie de sansonnet, surtout sachant que les sauveurs de la vieille Europe de l’époque se sont empressés de faire sortir de prison lesdits médecins après leur procès et de leur fournir une nouvelle identité et un travail… au motif que l’on ne pouvait pas laisser se perdre de tels génies scientifiques !

Je sais, je ne vais pas me faire que des amis, mais je vous offre quand même une jolie photo d’hier soir ! ♥

La Fripouille

D’ailleurs pourquoi dis-je « la » puisqu’il s’agit d’un mâle « coupé sport » ?

Donc, Fripouille, arrivé tout seul devant ma porte à l’heure où je fermais les volets sur rue, un soir d’octobre 2015, grandes oreilles, haut sur pattes et passablement maigrichon (âge estimé entre 4 et 6 mois), n’avait encore jamais vu de sa vie le spectacle gratuit et fugace offert par Dame Nature ce matin… et voir le toit du préau par lequel arrive ses ennemis un peu blanchi par de la neige froide et humide, sur fond de bruits du voisin rentrant les « bains de soleil » oubliés sur sa terrasse, ne l’a pas enthousiasmé, loin s’en faut, pour sa promenade de santé… il a effectué un repli stratégique devant le poêle à bois allumé avant de se faire oublier sur le canapé puis de prendre discrètement la poudre d’escampette vers son confortable repaire nocturne (presque secret) dans ma chambre !

Temps idéal pour faire un Tour du Monde, non, pas en quatre-vingts jours, pas plus en ballon et en vingt jours d’ailleurs, j’ai donc découvert, grâce à la lecture du billet sur Fairuz publié sur le site a2pasduliban.com, un artiste (à mi-temps) libanais, vivant à Dubaï, connu, depuis sa prestation impromptue et mémorable de La lettre à Elise à l’aéroport de Prague en 2014 (filmée par Rami El Ghoussainy), sous le pseudonyme de ThePianoMaan, voici Maan Hamadeh assisté par le guitariste ami Wael Al Wirr, dans une version encore plus hispanisante que l’original par Abd El Halim Hafez de la chanson El Toba (« Repentir », paroles d’Abd El Rahman El Abnoudy et musique de Baligh Hamdi)… du grand art et sans partitions s’il vous plaît ! 😉

Esprit on ne peut plus éclectique, la chaîne YT de Maan Hamadeh permettra aux plus curieux d’entre vous de s’évader de la grisaille de ce mois de janvier et d’y trouver un peu de bonheur (comme pour moi… un grand classique oriental où le piano me vrille l’esprit comme le fait habituellement le violon que je lui préfère).

Bon voyage musical, soyez prudents et restez couverts ! ♥

La page rétro

… deux monstres sacrés dans un titre que je découvre mais qui portait déjà les signes de leur immense notoriété à venir 😆

Barbara (1930-1997) et Moustaki (1934-2013) – Fleur de méninges – 1962

J’ai la méninge qui fleurit
La nature m’a tout appris
Je suis poète
Ma fortune est bien entendu
Comme un beau jardin suspendu
Dans ma tête
Pas de mémoire des myosotis
Souvent mon araignée en…
…tissant sa toile
Fait un hamac pour ma pensée
Qui de là rêvant d’odyssée
Met la voile
Quand je m’embarque au grand bonheur
Je peux tout dire avec des fleurs
De méninge
Quand je m’en vais conter fleurette
Pas besoin de roses ni de pâquerettes
Au dancinge
Suffit pour être ensorceleur
De savoir faire pousser les fleurs
De méninge

Je ne cultive pas le souci
Mais je me rends vite à merci
Quand on cueille
Les plus douces pensées d’amour
Et la marguerite alentour
Que j’effeuille
Des fleurs poussées par ma passion
J’en fais éclore sans aversion
Sur le bitume
Tout un parterre enjuponné
De belles de nuit dès que le…
…néon s’allume
Quand je joue au bel oiseleur
Je peux tout prendre avec des fleurs
De méninge
Pour étourdir la midinette
Pas besoin de roses ni de pâquerettes
Au smokinge
Suffit pour ce gentil labeur
De savoir faire pousser les fleurs
De méninge

Je pense trop et je suis trop beau
Pour faire de vieux os de barbeau
Je m’en flatte
Tranquille j’attends qu’un voyou
Comme pour me guérir du mildiou
Me sulfate
Ou bien qu’on me plante au surin
Sur le ventre un joli jardin
Qu’on me vaccine
Bref qu’on m’envoie sans mon faire part
Grignoter les pissenlits par
La racine
Quand je m’embarquerai pour ailleurs
Tout sera dit en quelques fleurs
De méninge
Pour m’en aller aux oubliettes
Pas besoin de roses ni de pâquerettes
Ni de méninge
Pas besoin non plus d’orchidées
Mais d’un simple bouquet d’idées
Suffira de verser quelques pleurs
Pour arroser vos propres fleurs
De méninge

Censuré…

Bachar Mar-Khalifé est l’un des fils de Marcel Khalifé, et comme toute sa famille, il baigne dans la musique, la vraie, celle qui sort de l’ordinaire, demande un effort à la création ou même à l’écoute… Il a donc sorti récemment son troisième album Ya Balad et se réjouissait de le présenter dans le pays d’origine de ses parents, pays qu’ils ont quitté pendant la guerre civile parce que Marcel, profondément humaniste, avait un engagement politique qui faisait désordre dans la communauté religieuse dont il était issu… c’est cela aussi le confessionnalisme.

Mais c’était sans compter sur les vieilles rancunes tenaces et les pinaillages de la Sûreté générale… la chanson Kyrie Eleison doit être retirée de l’album pour cause d’atteinte à l’entité divine si Bachar veut absolument le voir sortir au Liban.

Un titre que je trouve superbe, n’en déplaise aux censeurs, et ce, même si je ne peux juger du bien-fondé de leur décision…

Je n’ai vu Marcel Khalifé sur scène qu’une seule et unique fois à Paris : il avait alors gagné le pari de se produire sans ouvrir la bouche, ni émettre le moindre son (hormis celui de l’oud dont il jouait) en riposte à l’ostracisme dont il était victime, un comble pour un chanteur, communiquant uniquement par le regard et les gestes avec ses musiciens ! J’étais informée de ce qui allait se passer (il l’avait annoncé dans une interview) et le comprenais parfaitement mais, en rentrant, j’avais dû ressortir mes vinyles et cassettes tellement j’étais frustrée… pour d’autres qui ne connaissaient pas son histoire, ni la situation, son silence était seulement le signe d’une extrême timidité 😆