Encore de saison…

Dans ma tour d’ivoire, j’ai quelque peu raté les carnavaleux locaux qui brûlaient leur bonhomme, place de la Mairie, le 12 février, soit suffisamment en avance sur le calendrier liturgique pour me permettre de vous parler une énième fois du Tłusty czwartek (le jeudi gras, la semaine précédant notre mardi gras) et des sublimes beignets à la confiture que confectionnait ma marraine, qu’adulte je soudoyais en lui amenant les pots de confiture de rose nécessaire à sa recette ! Fine mouche, ou par chance, elle en avait toujours quelques uns au congélateur quand je lui rendais une visite intéressée (depuis j’ai appris à les faire moi-même) ! 😉

Tłusty Czwartek: Domowe pączki z Panią Danusią

Aujourd’hui, c’est la mi-Carême et l’on peut se permettre une entorse aux restrictions traditionnelles de ce temps fort de la foi, aussi voici une manière de les réaliser (mille mercis à Danuta Kieliszek), sans son robot préféré et de les cuire déjà fourrés pour avoir la surprise insoupçonnable (parce que le beignet sera sans trou) de la délicieuse farce à la dégustation.

Une excellente recette est disponible et en français chez TakPoland pour les plus curieux d’entre vous. Chez moi la pâte de pruneau (powidła) sans sucre ajouté est aromatisée à la confiture de pétales de rose, le mélange est plus ferme que la confiture seule. Pour les sans gras, la cuisson au four est possible, mais sachez que le résultat n’est pas un beignet qui, lui, est toujours frit ! Les subtils secrets de la réussite ne sont pas précisés dans la recette du blog, néanmoins, pour qui n’a pas la science infuse et peut faire preuve d’un minimum de tolérance dans sa pratique culinaire, ils peuvent être vus dans la vidéo, mais chacun fait comme il veut ! ♥

Smacznego!

22 réflexions sur “Encore de saison…

    1. Effectivement (j’avais oublié ce détail), mais ce sont des œufs de ses poules, élevées en liberté totale, leur coquille est plus résistante que celle d’œufs de poules de batterie ou au périmètre de sortie très limité qui alimentent nos magasins. De plus elle te dirait que c’est pour avoir une coupe franche qui ne laisse pas de morceaux dans sa préparation… je ne fais pas comme elle ! 😉
      Par contre, elle fait ses beignets de manière traditionnelle, garnis à la petite cuillère avant cuisson, sans la poche à douille ou la seringue pour les garnir après cuisson (et en faisant un trou disgracieux) ce qui est, pour moi, l’hérésie suprême des donneurs de leçons de notre époque qui ne respectent plus leurs anciens !

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  1. Ben je les casse de la même façon, les oeufs. Je suis surprise qu’on puisse l’être 🙂
    Il y a une éternité que je n’en ai jamais fait. La même spécialité chez nous N’est ce pas ce qu’on appelle les boules de Berlin ici ? Je ne me suis jamais penché sur la recette des dites boules mais en aspect, c’est la même chose
    Je reconnais aussi le coup de main de ma grand-mère les rares fois où j’ai pu la rencontrer. Elle venait pour plusieurs semaines et je crois bien qu’elle nous faisait toutes les recettes pour nous gâter, elle qui n’a pas pu le faire souvent
    Bonne journée Agathe

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    1. Un chef les casse en tapant sur son plan de travail, moi c’est sur le bord du saladier ou alors avec le dos (mais pas avec le fil) de la lame du couteau quand j’ai besoin de séparer les blancs des jaunes (ici, j’ai des œufs de poules tellement anémiées qu’ils se cassent en long si j’utilise le geste préconisé par les chefs !)
      Oui ce sont bien les boules de Berlin (ou même les bijoux de Berlin), seule ma marraine savait les préparer, la seule grand-mère que j’ai connue était spécialiste du chou farci et des gnocchi, elle n’avait pas la main pâtissière. Bonne soirée à toi ! ♥

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  2. Bravo j’ai regardé la vidéo ici même si je n’en comprend pas la langue et je trouve tout ce travail admirable que ce doit être bon…..Amusant il me font penser ces beignets d’après l’aspect une fois cuit un peu a ce qu’on appelle nous les boules de berlin bien que nul doute ce n’en soit pas. Bonne journée merci de la visite chez moi. Amicales bises

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    1. Bon, ce sont des beignets, il n’est pas dit, mais c’est un des secrets de fabrication, il ne faut pas oublier la cuillère de Spirytus dans la pâte pour éviter qu’ils n’absorbent trop d’huile et le bain à la bonne température (d’où les rondelles de pommes de terre dans la vidéo). Je n’ai pas ces souvenirs (ma marraine je ne la voyais que 2 ou 3 fois par an), les recettes que je maîtrise sont des apprentissages récents, depuis que j’ai quitté la capitale en fait parce que j’ai une cuisine qui n’est pas un placard dans l’entrée ! 😉

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  3. Les meilleurs pounchkis que j’ai savouré, c’était à Jabłoń, où j’ai passé un mois de vacances quand j’étais adolescente. Une femme en faisait dans sa cuisine et les vendait aux jeunes gourmands que nous étions ! J’aimerais retrouver cette gourmandise ☺️

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    1. Avec plaisir ! 😉
      Pour les curieux qui développent des boutons en entendant parler polonais, voici la liste des ingrédients utilisés par Danuta Kieliszek : 1kg de farine blanche, 10g de levure fraîche de boulanger, 1 verre de sucre en poudre, 3 œufs, 1/2 tablette de beurre (soit environ 125g), 1l de lait, et 1 paquet de sucre vanillé. Perso, je mettrais aussi un peu de sel qu’elle n’a pas cité et 1 càs de vodka.
      Je retourne à mon pain, le levain est au top de sa forme, c’est le bon moment ! 😉

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